**** Je l’aimais, de Anna Gavalda

Abandonnée par son mari, Chloé ne s’en remet pas. Même la présence de ses deux filles et la sollicitude de ses beaux-parents ne lui sont d’aucun réconfort. Alors son beau-père l’emmène quelques jours à la campagne. Et les confidences de l’un aura une valeur libératrice chez l’autre.

Le talent de l’auteure est de nous livrer cette histoire toute simple avec les mots et les gestes de tous les jours mais aussi infiniment de tendresse.

Gavalda, Anna. Je l’aimais, J’ai lu, 2004, 154 p.

***½ Sacré, de Dennis Lehane

Pour s’assurer les services des détectives Patrick Kenzie et Angela Gennaro, le milliardaire Trevor n’hésite pas à les kidnapper. L’enquêteur chargé de retrouver sa fille disparue ne donne plus signe de vie. Le tandem accepte l’affaire : ce ne sont pas les rebondissements qui manquent.

Malgré une finale un peu tirée par les cheveux, cette troisième aventure des deux héros se lit avec de plaisir. On est quand même loin de la profondeur de Mystic River, de Shutter Island ou de Gone, baby gone du même auteur.

Lehanne, Dennis. Sacré, Rivages, 2003, 410p.

***½ A.N.G.E. Antichristus, de Anne Robillard

Sans que nous le sachions, des hommes et des femmes nous protègent des serviteurs du Mal. Lors d’une enquête sur un gourou, les agents de l’ A.N.G.E, (Agence Nationale de Gestion de l'Étrange) découvrent que de dangereux tueurs préparent la venue de l'Antéchrist en Amérique. Pour les aider à combattre, de curieux personnages apparaissent à point nommé. Mais sont-ils vraiment des alliés ou ne poursuivent-ils pas leurs propres buts?

Les amateurs de fantastiques seront ravis. L’auteure manie bien les rebondissements et l’art du dialogue. Par contre, certains éléments m’ont semblé tellement invraisemblables (une agente qui ne sait pas conduire !!!), d’autres tellement répétitifs, que je ne suis pas sûre de lire les tomes 2 et 3.


Robillard, Anne. A.N.G.E. Antichristus, Montréal, Lanctôt éditeur, 2007,332p.

***½ Un secret, de Claude Miller

Au départ, une histoire qui pourrait être banale : un enfant unique, méprisé par son père, surprotégé par sa mère. Il s’invente un frère imaginaire, qui aurait toutes les qualités qui lui font défaut.

Puis un jour, une amie de la famille lui révèle « le secret ». Par un habile va-et-vient entre différentes époques le réalisateur nous donne accès à un drame profondément humain, où se mêlent la petite et la grande histoire. Tous les interprètes livrent une prestation exceptionnelle.

Un secret
est l’adaptation cinématographique du récit autobiographique de l'auteur et psychanalyste Philippe Grimbert.

Avec Cécile de France, Patrick Bruel, Julie Depardieu, Ludivine Sagnier, Mathieu Amalric (2007).

***½ Soie, de François Girard

Un village d’Ardèche, 1861. Hervé Joncourt doit se rendre au Japon y chercher des œufs sains de vers à soie qui permettront de sauver les usines du village. Le voyage est long et périlleux mais couronné de succès. Pourtant, Hervé Joncourt en revient meurtri. C’est qu’il a posé le regard sur une jeune femme mystérieuse, d’une grande beauté. Elle va dorénavant le hanter.

La critique a beaucoup reproché à Michael Pitt son apparent manque d’émotions. Peut-être avait-on oublié qu’il ne faisait que se conformer à la description que l’auteur, Alessandro Barrico, avait fait de son héros:

« C’était au reste un de ces hommes qui aimait assister à leur propre vie,
considérant comme déplacée toute ambition de
la vivre.

On aura remarqué que ceux-là contemplent leur destin à la façon dont la plupart des
autres contemplent une journée de pluie.» (p.10)


Avec Keira Knightley, Michael Pitt, Kôji Yakusho, Alfred Molina (2007)

**** J'ai serré la main du diable, de Roger Spottiswoode

Filmé avec pudeur, J'ai serré la main du diable retrace le parcours du Général Dallaire, de son arrivée au Rwanda, alors qu'il est confiant de ramener la paix jusqu'à son départ, amer et désespéré après l'abandon de la communauté internationale. Roy Dupuis fait sentir magistralement le désarroi de cet homme déchiré entre son devoir d'obéissance et ses convictions et prouve une fois de plus qu'il est un immense comédien.

Le parti pris du réalisateur de raconter les événements tels que vécus par le Général Dallaire (et tels que racontés dans le livre de ce dernier), de laisser les images parler d'elles-mêmes sans faire de surenchère, confère au film une grande dignité.

À souligner aussi les paysages époustouflants de ce beau pays et la trame sonore de David Hitschfelder.

Avec Roy Dupuis (2007)

Site officiel du film

**** Les choses s’arrangent mais ça ne va pas mieux, de Kate Atkinson

Prenez un ex-policier millionnaire, une comédienne ratée, un auteur de romans policiers timide, un homme d’affaires véreux, une brute épaisse, une policière dépassée par son ado, des « femmes de ménage» russes, des épouses style « beautés désespérées » ; faites- les se croiser pendant quatre jours; ajoutez quelques litres de sang pour faire bonne mesure et vous aurez un polar du meilleur crû.

Au-delà de l’intrigue, de l’humour souvent décapant et une fine analyse de la société. Une réussite!

Atkinson, Kate. Les choses s’arrangent mais ça ne va pas mieux, Paris, Éditions du Fallois, 2006, 410p.

***** Le peintre de batailles, d’ Arturo Pérez-Reverte

Faulques, ancien photographe de guerre, s’est retiré dans une vieille tour pour y peindre une fresque représentant LA guerre, somme de toutes ses manifestations à travers les époques.

Survient un ancien soldat, Ivo Markovic, dont la vie a été bouleversée à la suite d’une photo de lui qui avait valu à Faulques un prix prestigieux. Le Croate est venu se venger mais avant, il veut comprendre les motivations du photographe. S’ensuit un huis clos où sont abordés le pouvoir des images, la cruauté humaine, la culpabilité, l’engagement, le hasard, le destin.

Il fallait le talent de Pérez-Reverte pour conférer de l’humanité à cet âpre récit.

Pérez-Reverte, Arturo. Le peintre de batailles, Paris, Seuil, 2007, 283p.

*** Hors de prix, de Pierre Salvadori

Gentille comédie dans laquelle une aventurière fait de l’œil à un jeune serveur timide qu’elle croit milliardaire. Lorsqu’elle se rend compte de sa méprise, elle le quitte sur le champ mais lui se lance à sa poursuite, quitte à y laisser sa chemise…et ses principes.

Avec Audrey Tautou et Gad Elmaleh, tous deux excellents. (2005)

***½ Le Bonheur a la queue glissante, d’Abla Farhoud

À la demande de sa fille écrivaine, Dounia, soixante quinze ans, raconte sa vie. La démarche est difficile car elle a appris très jeune à se taire. Elle livre pourtant ses réflexions sur la famille, le couple, l’exil, le déracinement, la solitude, la vieillesse, avec simplicité et sincérité. Vers la fin du roman, elle dévoile au lecteur ce qu’elle cache à sa fille. Ces pages très fortes, poignantes, apportent un nouvel éclairage et rendent ce premier roman émouvant.

Autres commentaires de lecteurs:
. de Claude Trudel

. de Lise Brodeur


Farhoud, Abla. Le Bonheur a la queue glissante, Éd. Typo, 2004, 172 p.

***½ Odette Toulemonde, d’ Eric-Emmanuel Schmitt

Odette Toulemonde mène une vie toute simple auprès de ses deux enfants. Employée d'un grand magasin, peinant à joindre les deux bouts, elle doit son optimisme, croit-elle, à son auteur préféré qui la fait si souvent rêver, Balthazar Balsan. Ce dernier va débarquer dans sa vie de façon tout à fait inattendue.

Cette délicieuse comédie ne remportera ni Oscar, ni César, mais on en ressort le sourire aux lèvres. Ce n’est pas rien!

Avec les extraordinaires Catherine Frot et Albert Dupontel (2006).

***½ Les ombres, de Neil Jordan

La narratrice, Nina, la jeune cinquantaine, est morte. Assassinée par Georges, un ami d’enfance. Curieuse façon de commencer un roman. Mais Nina ne manque pas d’imagination, nous le verrons par la suite.

Il y a aussi Janie, la sœur de Georges et Gregory, le demi-frère de Nina qui deviendront narrateurs à leur tour. Tous quatre deviennent inséparables, jusqu’à ce que la guerre (et l’amour) les rattapent.

Neil Jordan aime mêler passé et présent, imaginaire et réalité. Le procédé est déroutant et exige une attention soutenue. Mais le résultat est envoûtant.

Jordan, Neil. Les ombres, Éditions de l'Olivier, 2006, 366p.

*** L’amant de Lady Chatterley, de Pascale Ferran

Comme plusieurs spectateurs aux cheveux gris, j’étais curieuse de voir quel film on avait tiré de ce roman «interdit» qui a marqué nos quinze ans. Bon… Il aurait peut-être mieux valu en rester au souvenir.

Sorti l'an dernier en France, Lady Chatterley a décroché cinq Césars, dont celui du meilleur film. On a salué la naissance et la montée du désir, la poésie, la nature omniprésente. Le film n’est pas sans qualités mais cinq Césars, c’est beaucoup d’honneur pour un film pas mauvais, non. Mais trop long, trop lent.

Avec Marina Hands et Jean-Louis Coulloc'h, tous deux excellents (2006).

**** Le passage des ombres, d'Isabelle Hausser

Construit comme une symphonie, ce roman du non-dit et des secrets est envoûtant. Deux hommes et une femme, tous trois vivant mal un deuil récent, mêlent leur histoire à celle d’un quatrième personnage surgi du passé. Parfois proche du thriller, d’autres fois plus près de la méditation philosophique, le roman traite de la mort, de la souffrance et surtout de la difficulté de communiquer. Par petites touches, l’auteure nous fait pénétrer son univers teinté de poésie et de tendresse.


Hausser, Isabelle. Le passage des ombres, Paris, Éditions De Fallois, 2006, 450p.

*** Les Brumes de Riverton, de Kate Morton

Encensé (trop?) par la critique, ce roman se veut à la fois une intrigue, une saga et une peinture sociale de l'Angleterre du tout début du XXe siècle. Les constants allers-retours entre le passé et le présent alourdissent le texte sans apporter rien de plus à l’histoire touchante des sœurs Hartford qu’un horrible drame séparera à tout jamais. Par ailleurs, la description très précise des moeurs de l'époque, à travers le regard de la camériste Grace, est vraiment très intéressante.

Morton, Kate. Les Brumes de Riverton, Presses de la Cité, 2007, 462 p.

**** La splendeur du silence, d’ Indu Sundaresan

1942. Rudrakot, petit royaume au nord-ouest de l’inde. Britanniques et Indiens s’y côtoient mais ne se mélangent pas. Si les princes peuvent espérer occuper certaines fonctions, ils ne peuvent fréquenter les bibliothèques publiques, interdites aux chiens et aux indigènes (dans cet ordre!). Arrive un soldat américain à la recherche de son frère disparu. Il ne passera que quatre jours à Rudrakot mais la vie de dizaines de personnes sera changée à tout jamais.

L’auteure trace un portrait saisissant d’une société marquée par l’arrogance des occupants et le désir d’indépendance qui se propage chez les plus jeunes. Ses personnages sont crédibles, convaincants.


Sundaresan, Indu. La splendeur du silence, Neuilly-sur-Seine, M. Lafon, 2007, 454 p.

**** Roman de gare, de Claude Lelouch

Une auteure à succès en mal d’inspiration, un tueur en série en cavale, une midinette plaquée par son fiancé, et puis tous les autres qui parfois disent vrai, parfois non. Lelouch brouille les pistes, pour notre plus grand plaisir. Et bravo pour le choix de deux comédiens peu connus, Dominique Pinon et Audrey Dana : leur interprétation est magistrale.

Ce n’est pas le Lelouch des grands jours (Les uns et les autres, Toute une vie, Un homme et une femme) mais un très bon Lelouch tout de même.

Avec Dominique Pinon, Fanny Ardant et Audrey Dana (2007).

**** Qui dit que c'est facile?, de Juan Taratuto

Rien ne semble vouloir rapprocher Aldo et Andrea. Lui aime tout contrôler : ses employés, ses locataires, son train-train quotidien. Elle, elle a voyagé dans le monde entier, a accumulé les expériences et les amants, est enceinte mais ne sait pas de qui.

Non, vraiment , Aldo et Andrea sont aux antipodes. Mais l'amour ne se commande pas; et qui dit que c'est facile?

Très joli film, plein d’humour et de tendresse.

Quién dice que es facil? a été présenté au Festival des Films de Monde.
Co-production Argentine – Espagne (2006) avec Diego Peretti et Carolina Peleritti

***½ Belange, de Patrick Cauvin

L’éditeur Adrien Beaurecourt passe ses week-ends dans la maison familiale que sa défunte mère lui a léguée. Il s’y ennuie à mourir mais respecte sa promesse de ne jamais la vendre.
Un jour, il s'aperçoit que l'on a mangé dans sa cuisine et dormi dans son lit. Sans trop savoir pourquoi, il n’avertit pas la police. En partant, il laisse plutôt un mot à son "squatteur" lui demandant d'au moins faire la vaisselle...Nous serons aussi surpris que lui!

Lire Cauvin, c’est s’offrir quelques heures délicieuses d’humour, de rebondissements, de complicité avec des personnages attachants. À lire aussi, Présidente et surtout e=mc2 mon amour.

Cauvin, Patrick. Belange, Paris, Albin Michel, 2006, 235p.

**** Moi qui ai servi le roi d'Angleterre, de Jiri Menzel

Jan Dite, astucieux et ambitieux aide-serveur, côtoie la bonne société des années 30 dans un hôtel de luxe à Prague. L’arrivée des Allemands accélère son ascension et il possède bientôt son propre hôtel. Mais la chute du 3e Reich entraîne la sienne. On retrouve Jan Dite quinze ans plus tard, è sa sortie de prison. Il est maintenant financièrement démuni mais tellement plus riche d’humanité.

Le comédien Ivan Barney est irrésistible. Le réalisateur ayant choisi l’humour pour traiter un sujet grave, le défi était de taille. Il l'a brillamment relevé.

Obsluhoval jsem anglického krale est une co-production de la République tchèque et de la Slovaquie présentée au Festival des Films du Monde 2007.

**** La dernière reine de la terre, de Mohammad Reza Arab

Suite aux événements du 11 septembre 2001, Ali décide de quitter l’Iran où il avait trouvé du travail pour rentrer chez lui, en Afghanistan. Son voyage est périlleux, la traversée de la frontière, difficile : le chaos est généralisé. Lorsqu’il arrive dans son village, il apprend que sa femme été kidnappée par des trafiquants d'organes. Il part à sa recherche.

Après ce qui est arrivé cette semaine à des soldats et à des reporters québécois, il était tout à fait spécial d’être plongé au cœur de ce pays aride, d’une beauté à couper le souffle mais défiguré par des années de guerre. L’interprète principal, Ghorban Najafi, est très émouvant. Son jeu est tout de retenue : les dialogues sont peu nombreux, tout passe par le regard.

Né en 1966 à Téhéran, Mohammad Reza Arab a réalisé des documentaires et des téléséries. Akharin Malakeye Zamin (La dernière reine de la Terre) est son premier long métrage de fiction présenté au Festival des Films du Monde 2007.

*** Teresa: El Cuerpo De Cristo, de Ray Loriga

Fille d'un gentilhomme d'Avila, Teresa de Cepeda y Ahumada ne veut pas n’être qu’épouse et mère. Elle souhaite écrire, lire et apprendre, tout comme les hommes. Elle entre dans un couvent, pour se consacrer à la réflexion et à la prière. Mais elle s'aperçoit qu’y règnent matérialisme et frivolité. Elle commence alors une vie d’ascétisme et de mortifications. Ses transes inquiètent le clergé et elle passe bien près du bûcher de l’Inquisition. Auteure d'écrits mystiques, SainteThérèse d'Avila réforma l'ordre des Carmélites et créa plusieurs monastères.

Solide performance de l’actrice principale Paz Vega, beaux décors. Malheureusement, la part mystique est grandiloquente et trop chargée.

Cette co-production Espagne - France - Royaume-Uni est en compétition officielle au Festival des Films du Monde 2007.

*** La traversée de l'été, de Truman Capote

Ce premier roman n’aurait jamais vu le jour sans l’intervention du concierge qui sauva le manuscrit des poubelles et le conserva précieusement, avant que ses héritiers ne le mettent aux enchères. Capote le commence alors qu’il n’a que 19 ans; il y travaille pendant dix ans avant de s’en désintéresser.

Le roman est novateur pour l’époque : il décrit la rage de vivre de Grady, jeune adolescente fortunée de dix-sept ans qui s’éprend d’un jeune gardien de parking sans le sou. C’aurait pu être très «fleur bleue» mais c’est si finement écrit qu’on se laisse charmer. (Entre autres, la canicule qui sévit à New-York semble bien pénible à supporter). Sans avoir la force de son célèbre De sang froid, ce livre laisse présager quel grand auteur Capote sera.


Capote, Truman. La traversée de l’été, Paris, Grasset, 206, 203p.

***½ Mon meilleur ami, de Patrice Leconte

Un marchand d’art connu est fortement remué lorsque son associée lui dit qu’il n’y aura personne à son enterrement puisqu’il n’a aucun ami. Il relève le défi qu’elle lui lance de lui présenter son meilleur ami dans les dix jours. S’ensuit une course effrénée pour retrouver d’anciens «amis» d’enfance, qui lui rappelleront qu’il était détesté de tous. Il ne lui reste qu’à convaincre Bruno, un sympathique chauffeur de taxi naïf et bon vivant, qu’il est son ami… jusqu’à ce que…

La réussite de cette charmante comédie repose sur la symbiose entre les deux principaux comédiens, l’alternance entre les moments dramatiques et les séquences humoristiques et surtout sur la lancinante question que nous nous posons ensuite :« Est-ce que moi j’ai su me faire de vrais amis?»

Avec Daniel Auteuil et Dany Boon (2006)

*** Princesse Marie, de Benoît Jacquot

Petite-nièce de Napoléon, princesse de Grèce et du Danemark, Marie Bonaparte se rendit en 1925 à Vienne pour consulter Sigmund Freud. Il devint son psychanalyste et son ami. La disciple usa de son immense fortune et de sa position sociale pour faire connaître les théories scientifiques du maître et faciliter son exil à Londres. Jusqu’à sa mort en 1962, princesse Marie joua un rôle prépondérant dans la fondation de la société psychanalytique française.

Deux excellents comédiens qui apportent beaucoup de crédibilité à des personnes hors du commun.


Avec Catherine Deneuve, Heinz Bennent (2006)

**** Dolce Agonia, de Nancy Huston

Nancy Huston a su créer un autre roman original et passionnant. À partir d'un tout petit espace : quelques mètres carrés, moins de vingt-quatre heures, nous sommes dans un huis clos entre gens bien, qui fait penser au Déclin de l'Empire américain. Sean Farrel, professeur d'université, invite des amis et des connaissances à souper pour la Thanksgiving dans sa jolie demeure de New Hamshire. Ils seront une douzaine, entre quarante-cinq et cinquante-cinq ans, une jeune femme et un bébé, bien installés dans une unité de temps et de lieu.

Que va-t-il se passer? Ils arrivent seuls ou en couple; ils s'affairent à préparer le repas où triomphera la dinde traditionnelle. En attendant de se mettre à table, on prend un verre, et deux et trois... les langues se délient, mais pas de scène disgracieuse. En fait, il ne se passe rien d'autre que le repas prévu; tous devront même dormir sur place à cause de la tempête.

L'originalité du roman réside dans l'idée ingénieuse de l'avoir écrit avec l'aide de Dieu. Il nous présente les personnages en prologue, mais les laisse se raconter, malgré quelques interventions en italique où Il annonce la destinée de l'un et de l'autre, combien de temps il leur reste à vivre et comment ils mourront. Dieu ne s'en tient qu'aux origines et aux fins dernières de ses personnages; à eux de se débrouiller avec la vie.

Huston, Nancy. Dolce Agonia, Arles, Actes Sud, 2001, 500p.

Coup de coeur de Claudette St-Denis

**** Lignes de faille, de Nancy Huston

Chaque fois, Nancy Huston nous étonne. Dans ce roman-ci, elle remonte le cours d’une histoire familiale s’étendant sur quatre générations, à travers les propos d’un enfant de six ans, le parent de l’enfant-narrateur devenant le narrateur du chapitre suivant. Ainsi, le secret se découvre peu à peu, les motivations qui nous avaient étonnées s’expliquent, certains mystères et allusions s’éclaircissent. À la fin, la boucle est bouclée et on a tout simplement envie de recommencer! Le roman a gagné le Prix Femina 2006.

De la même auteure, j'ai aussi aimé:
L’empreinte de l’ange
Instrument des ténèbres

Huston, Nancy. Lignes de faille, Arles, Actes Sud, [Montréal, Leméac], 2006, 487 p.

*** La lucidité, de José Saramago

Dans un pays démocratique jamais nommé, 83% des électeurs votent blanc. Le gouvernement panique : le chef de l’État, le premier ministre et le ministre de l’Intérieur cherchent désespérément un coupable. Espionnage, arrestations, état d'urgence, rien n’y fait, jusqu’à ce qu’une lettre anonyme accuse la femme qui dans L’Aveuglement avait été la seule à garder la vue. Le pouvoir respire : il a trouvé son bouc émissaire.

On retrouve ici le style très particulier de Saramago, qui boude les règles de ponctuation, et incorpore les dialogues et ses propres réflexions au texte, dans des paragraphes s’étendant parfois sur plus d’une page. Le texte demeure limpide et on apprécie son humour grinçant. J’ai toutefois plus apprécié L’Aveuglement.

Saramago, José. La lucidité, Paris, éditions du Seuil, 2006, 384p.

*** Mariages, de Valérie Guignabodet

Lors du mariage de Johanna et Benjamin, la tension monte entre les témoins, les parents et les couples invités. Même les mariés ne sont pas à l’abri des doutes et déchirures.

Pourtant, on rit parce que les dialogues sont truculents et certaines situations, loufoques et criantes de vérités. Ce n’est pas un grand film, il ne révolutionne pas le genre mais j’ai pour ma part apprécié ce film largement décrié par la critique française. Les comédiens sont excellents. On ne peut malheureusement pas en dire autant de la bande-son : on perd beaucoup de réparties.

Avec Mathilde Seigner, Jean Dujardin, Antoine Duléry, Miou-miou, Lio (2004)

***½ Le Retour du professeur de danse, d' Henning Mankell

Le même jour, l’inspecteur Stefan Lindman apprend deux mauvaises nouvelles : il a un cancer de la langue et son ex-collègue, Herbert Molin, a été sauvagement assassiné. On apprend assez rapidement, comme lecteur, que ce dernier s'était porté volontaire dans la SS pendant la guerre et qu’il s’agit d’une vengeance. On connaît même le meurtrier. Mais c’est sans compter sur l’habileté de l’auteur. Car quelques jours plus tard, un deuxième homme est retrouvé mort dans la forêt. Et là, les pistes se multiplient.

À travers une bonne intrigue et des personnages bien campés, Henning Mankell nous montre qu’il faut peut-être s’inquiéter de la montée des mouvements d'extrême-droite et de l'expansion des réseaux néo-nazis.

Petit détail fort agaçant : le vouvoiement n'existe apparemment pas en Suède; la permanence du tutoiement étonne!

Mankell, Henning. Le Retour du professeur de danse, Paris, Éditions du Seuil, 2006, 409 p.

**** L'amour humain, d'Andreï Makine

Elias Almeida, révolutionnaire angolais «professionnel», poursuit l'idéal du bonheur humain, des plaines de Sibérie aux quatre coins de l’Afrique en passant par Cuba¸ jusqu'à l'enfer final de Mogadiscio. Almeida sera témoin de toutes les dérives, de toutes les atrocités, de toutes les trahisons. Pourtant, il ne cessera de croire en la dignité humaine, le cœur à jamais rempli de l’amour de deux femmes : sa mère et une jeune Russe, Anna.

On aimerait partager cette même foi, alors qu’il nous semble que le monde s’enlise dans des conflits de plus en plus meurtriers.

Andreï Makine a aussi écrit Le Testament français, La musique d’une vie, Le crime d'Olga Arbélina.

Makine, Andreï. L’Amour humain, éditions du Seuil, 2006, 288 p.

***** Allah n'est pas obligé, d'Ahmadou Kourouma

Suite à un voyage en Somalie où il rencontre les enfants victimes de la guerre tribale, Ahmadou Kourouma décide de raconter leur histoire, en la transposant au Liberia et au Sierra Leone. Il donne la parole à un enfant soldat, Birahima, qui recourt abondamment à ses quatre dictionnaires pour expliquer aux « noirs indigènes sauvages d'Afrique » et aux « francophones de tout gabarit » le sens des mots « petit nègre » qu'il utilise. Si le ton est drôle parfois, l'envie de rire disparaît très vite devant ce portrait plus que cruel d'un continent où les rivalités entre les seigneurs de la guerre servent bien les intérêts des grandes puissances.

Kourouma, Ahmadou. Allah n'est pas obligé, Paris, Éditions du Seuil, 2000, 232p.

Ce roman a reçu le Prix Renaudot 2000 et le Prix Goncourt des lycéens.

*** The Big Chill, de Lawrence Kasdan

Ils étaient copains d’université à la fin des années 60. Ils se retrouvent dix ans plus tard, pour les funérailles de l’un d’entre eux qui s’est suicidé. Incompréhension, chagrin, nostalgie, remise en cause sont au rendez-vous. Bien sûr, la vie leur a fait perdre bien des illusions : certains s’en tirent mieux que d’autres. Mais tous les personnages sont attachants.

Quelques années après, Denys Arcand réunira lui aussi quatre hommes et quatre femmes dans Le déclin de l'empire américain. Espérons que son film a aussi bien vieilli.

Avec Tom Berenger, Glenn Close, Jeff Goldblum, William Hurt, Kevin Kline (1983)

*** The Big Chill (en version française: Les Copains d'abord)

****½ Rapport minoritaire, de Steven Spielberg

2054. Depuis six ans, la ville de Washington n’a enregistré aucun meurtre. Se basant sur une technologie stupéfiante, l’Unité de précrime débusque les tueurs avant qu’ils passent à l’acte. Le système semble sans faille, jusqu’au jour où le chef de l’Unité est lui-même accusé du meurtre d’un homme qu’il ne connaît pas. S’ensuit alors une course contre la montre pour démonter le piège qu’on lui a tendu.

Au-delà du suspense ainsi créé, d’une réalisation impeccable, du jeu exceptionnel des principaux interprètes, ce film soulève des questions éthiques fort pertinentes : l’ État a-t-il le droit de priver de liberté des gens qui sont soupçonnés d’un délit qu’ils n’ont pas commis? En« fouillant» le cerveau des gens, que devient le droit à la vie privée? Qu’en est-il de la liberté de choix? Le film aurait fait un bon choix pour nos ciné-clubs d’autrefois!

Rapport minoritaire est une adaptation d'une nouvelle de Philip K. Dick

Avec Tom Cruise, Colin Farrell, Max Von Sydow (2002)

Le coffret offre en plus un deuxième DVD expliquant les étapes de la production. Fascinant de voir la quantité de spécialistes consultés et le souci du détail manifesté.

*** Ne le dis à personne, de Guillaume Canet

Huit ans ont passé depuis que sa femme a été sauvagement assassinée. Alex ne s’en remet pas. Un jour, il reçoit un courriel anonyme. Il clique : une image... le visage d'une femme au milieu de la foule, filmé en temps réel. Le visage est celui de Margot, sa femme...

L’intrigue est riche en rebondissements, trop peut-être. Les pistes vont dans toutes les directions, je m’y suis perdue. Trop de personnages périphériques aussi. Et l’explication à la fin m’a laissée songeuse : je ne suis pas sûre d’avoir bien compris les motivations des uns et des autres. Les interprètes sont tous exceptionnels.

Ne le dis à personne est une adaptation du roman de Harlan Coben. Le film a obtenu trois Césars : meilleur acteur, meilleur réalisateur, meilleure musique.

Avec François Cluzet, Marie-Josée Croze, André Dussollier, Kristin Scott-Thomas, Nathalie Baye, Jean Rochefort (2006)

**** ½ Gilbert Bécaud, Paris Olympia

En 1988, Gilbert Bécaud décida de combler ses fans en présentant deux spectacles en alternance : le spectacle bleu et le spectacle rouge. Il y interpréta tous les succès qu'il avait créés sur cette scène depuis 1954.



Bécaud était reconnu pour être une bête de scène. Pour l’avoir vu plus de dix fois, je ne puis que souscrire à ce qualificatif. Il parlait peu et pourtant savait créer une belle complicité avec le public. 2 DVD pour revoir ou découvrir Gilbert Bécaud.

Date de parution : 2004

**** Diane Dufresne, En liberté conditionnelle

«Diane Dufresne nous a offert le spectacle que nous n’osions plus espérer : Dufresne romantique, Dufresne rock, Dufresne déchirante… » (Marie-Christine Blois, La Presse, septembre 2002).



Effectivement, il s’agit d’un très beau spectacle, même si on peut regretter que la diva ait choisi d’offrir certains grands titres dans une version abrégée « medley».

Un rendez-vous unique avec une des plus grandes chanteuses du Québec.
Date de parution: 2004

**** Charles Aznavour, Live au Palais des Congrès 1997-1998

On peut parcourir le chemin parcouru par ce Grand de la chanson française qui alterne vieux succès et chansons nouvelles. Bien sûr, la voix est parfois un peu tremblotante, le geste, répétitif, mais quelle énergie pour un homme de 73 ans.

Date de parution : 2004

*** Lara Fabian, En toute intimité

Lara Fabian, c’est avant tout une voix. Alors bien sûr, elle en use et en abuse. On trouve avec plaisir ses grands succès (J’y crois encore, Tout, Je t’aime, …) et des emprunts à d’autres interprètes (Caruso, Voir un ami pleurer, Mistral gagnant…) . À mon avis, elle n’est pas toujours convaincante mais ses fans semblent ravis et applaudissent à tout rompre..

Date de parution : 2003

***½ Moi César : 10 ans et demi, 1,39 mètre, de Richard Berry

La vie n'est pas toujours facile pour un garçon de 10 ½ ans, et qu’on mesure 1,39 m. Pour les parents, on est ou trop petit ou trop grand, c’est selon. Et comme ils lui parlent peu, César s’invente toutes sortes de scénarios. À l’école, ça ne va guère mieux: il y a les disputes, les copains, l’autorité, et surtout Sarah. Mais comment séduire la plus belle fille de l’école quand on est un peu enrobé?

Richard Berry espérait toucher les adultes : pari tenu. Il voulait aussi les faire réfléchir : c’est moins sûr. Un joli film, même s’il est «arrangé avec le gars des vues».

Avec Jules Sitruk (2003)

**** Le Cercle des loups, de Nicolas Evans

Dans une petite ville du Montana, la population est en colère : un loup a dévoré un chien. La zoologiste Helen Ross est chargée par le service de protection des loups de capturer les animaux pour les munir de colliers émetteurs. Les éleveurs sabotent son travail et n'hésitent pas à abattre les loups. Helen trouve peu d’alliés pour mener à bien sa mission.

Ce que j’apprécie chez cet auteur, qui a aussi écrit L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, est son habileté à créer des atmosphères, qu’il mette en scène des humains ou des animaux.

Evans, Nicolas. Le cercle des loups, Paris, Albin Michel, 1998, 492p.

***** Molière, de Laurent Tirard

1644. Molière n'a que 22 ans. Son Illustre Théâtre, fondé avec les Béjart un an plus tôt, est en faillite. Malgré tout, il s'entête à monter des tragédies, dans lesquelles il est franchement mauvais. Poursuivi par ses créanciers, il est jeté en prison. À sa libération, il disparaît. En fait, les historiens perdent sa trace avant de le retrouver quelque mois plus tard en province.

Laurent Tirard tire profit de cet «intermède» pour nous concocter la plus joyeuse comédie. Il y a longtemps que je n'avais tant ri. Luchini et Duris s'en donnent à coeur joie, pour notre plus grand bonheur. Et si vous ne pouvez le voir en salle, le film sortira en DVD au mois d'août.

Avec Romain Duris, Fabrice Luchini (2007)

***** Ce soir-là, de Jean-Pierre Ferland

Le 13 janvier 2007, Jean-Pierre Ferland quittait la scène. Heureusement pour nous, le spectacle a été enregistré. Le coffret comprend deux DVD (le spectacle et un documentaire sur la dernière tournée) et deux CD.

Pendant deux heures, «le petit roi» fait avec l'humour qu'on lui connaît le tour de sa carrière, du premier 78 tours à son tout dernier CD. C'est pour nous l'occasion de constater une fois de plus l'importance de cet artiste dans notre paysage musical. Artiste généreux, charmeur, un peu cabotin, le musicien-poète offre ici une prestation à couper le souffle.

À se procurer sans faute !!!

***** Le secret de Maître Joachim, de Sigrid Heuck

J’ai emprunté ce roman à la Grande Bibliothèque. Pourquoi ? Tout simplement parce que j’ai été captivé par cette première phrase : «Tout a commencé le jour où j’ai découvert un cadavre au bord du fleuve.» J’anticipais un bon roman policier. Mais, assez rapidement, je me suis rendu compte que ce volume était en fait un livre de jeunesse. J’ai poursuivi quand même ma lecture car le sujet m’avait rapidement intrigué et même fasciné. Le jeune narrateur, un adolescent de seize ans, est passionné par la lecture et la peinture. Confronté à une toile du peintre Joachim Patinir (c.1480-1524), il raconte comment il a réussi à élucider le secret du grand maître. Cette peinture est reproduite dans les pages de garde. L’auteure, avec finesse et habileté, amène le lecteur à découvrir la peinture flamande en utilisant les méthodes classiques de recherche documentaire. Sa façon de construire tout son récit par la description d’une peinture est étonnante et merveilleuse. Et la structure en abyme de l’oeuvre est assurément exemplaire. Des biographies des personnages historiques évoqués dans le roman complètent le volume. Bref, un roman remarquable, aussi bien didactique que fantaisiste. Une lecture fort agréable !


Coup de coeur de Claude Trudel

**** Larmes de pierre, d'Alexandra Fuller

C’est la fin des colonies britanniques de l’Afrique australe. Sur fonds de guerre d’indépendance et de guerres civiles, Alexandra apprend à se méfier des serpents et des scorpions, à cuisiner l’impala et à vivre entre des parents démunis, alcooliques, racistes, mais toujours à la recherche d’un ailleurs meilleur.

Du Zimbabwe à la Zambie, en passant par le Malawi, l’auteure restitue avec sensibilité et humour les couleurs et les odeurs de son paradis perdu.

Fuller, Alexandra. Larmes de pierres: une enfance africaine, Paris, Éditions 10/18, 2005, 346 p.

*** Patton, de Franklin J. Schaffner

Le film fut encensé par la critique et couronné de 8 Oscars. Et pourtant…

Bien sûr, le général Patton était considéré comme un stratège hors pair. Bien sûr, il a repoussé l'Africa Korps de Rommel et conduit ses troupes à la victoire en Europe. Mais cet homme à l’ego démesuré, persuadé d’avoir participé à Austerlitz, n’avait aucune compassion pour ses soldats épuisés ou en manque de munitions, encore moins pour l’ennemi. Il aimait la guerre, le bruit, le sang. George C. Scott a remporté l'Oscar du meilleur acteur pour sa magistrale interprétation.

Et pourtant, tout en reconnaissant la qualité de ce film, j’ai ressenti un profond malaise. Comme si j’avais du mal à accepter qu’on glorifie un parfait s….., même génial.

Avec George C. Scott et Karl Malden (1970)

***½ Le cahier bleu, de Michel Tremblay

Dans ce 3e et dernier volet, Céline découvre l'Amour avec un grand A. Malheureusement pour elle, l'objet de sa flamme est atteint de folie circulaire, ancien terme désignant la maniaco-dépression, qu'on ne savait pas traiter à l'époque. Malheureusement pour nous, l'héroïne qu'on a appris à aimer a perdu de sa verve, bien qu'il y ait de bien belles pages relatant sa rencontre avec les créateurs de l'Osstidcho. Et Michel Tremblay demeure un très grand écrivain.

Pour en savoir plus sur les deux premiers tomes:


Tremblay, Le cahier bleu, Montréal, Leméac, 2005, 313 p.

*** L'adversaire, de Nicole Garcia

Ce film s'inspire d'un tragique fait vécu: en janvier 1993, Jean-Claude Romand assassine sa femme, ses deux enfants, ses parents, et tente en vain de mettre fin à ses jours. On découvrira qu'il s'était inventé une vie de «médecin» faisant de la recherche pour l'OMS. Il assurait sa subsistance grâce à l'argent que lui confiait les membres de sa famille et ses amis parce qu'il connaissait des «placements sûrs». Il avait réussi à mystifier tout le monde pendant vingt ans.

J’avais déjà vu, au FFM, un film traitant du même sujet, L’emploi du temps (2001). À mon avis, cette version était plus poignante, peut-être grâce à l'interprétation d'Aurélien Recoing.

Avec Daniel Auteuil (2002)