**** Korsakov, par Éric Fottorino

Il arrive qu'on découvre un auteur par hasard. Mais lorsque la chance nous amène du premier coup à son premier roman, alors on se sent privilégié. Éric Fottorino sait toucher par une écriture brillante.

Trois parties, le même narrateur. Au début, François Ardanuit vit difficilement ses neuf ans entre sa mère et sa grand-mère, son père ne l'ayant pas reconnu. Il compense l'ennui que distille Bordeaux par une imagination débridée.


Puis, devenu François Signorelli grâce au nouveau mari de sa mère, on le retrouve à Palerme quelque trente ans plus tard. Neurologue réputé, il s'auto-diagnostique victime du syndrome de Korsakov. Pour combler les trous de sa mémoire, il puise dans les histoires que lui a racontées son grand-père d'adoption.


La troisième partie est toute consacrée à ce dernier qui a vécu en Tunisie avant l'indépendance.

Une leçon d'histoire qu'on savoure!

Fottorino, Éric.
Korsakov, Gallimard, 2004, 478 p.