***½ Les ombres, de Neil Jordan

La narratrice, Nina, la jeune cinquantaine, est morte. Assassinée par Georges, un ami d’enfance. Curieuse façon de commencer un roman. Mais Nina ne manque pas d’imagination, nous le verrons par la suite.

Il y a aussi Janie, la sœur de Georges et Gregory, le demi-frère de Nina qui deviendront narrateurs à leur tour. Tous quatre deviennent inséparables, jusqu’à ce que la guerre (et l’amour) les rattapent.

Neil Jordan aime mêler passé et présent, imaginaire et réalité. Le procédé est déroutant et exige une attention soutenue. Mais le résultat est envoûtant.

Jordan, Neil. Les ombres, Éditions de l'Olivier, 2006, 366p.

*** L’amant de Lady Chatterley, de Pascale Ferran

Comme plusieurs spectateurs aux cheveux gris, j’étais curieuse de voir quel film on avait tiré de ce roman «interdit» qui a marqué nos quinze ans. Bon… Il aurait peut-être mieux valu en rester au souvenir.

Sorti l'an dernier en France, Lady Chatterley a décroché cinq Césars, dont celui du meilleur film. On a salué la naissance et la montée du désir, la poésie, la nature omniprésente. Le film n’est pas sans qualités mais cinq Césars, c’est beaucoup d’honneur pour un film pas mauvais, non. Mais trop long, trop lent.

Avec Marina Hands et Jean-Louis Coulloc'h, tous deux excellents (2006).