***½ L’homme blanc, par Perrine Leblanc

J’avais des attentes très élevées face à ce roman abondamment encensé par la critique et récipiendaire du Grand Prix du livre de Montréal 2010. Or j’ai été plutôt déçue. 

On a salué le style précis, dénué d'émotions. C’est là que le bât blesse. J’aurais aimé m’attacher à ce Kolia né dans un camp de travail en Sibérie dont la vie rude est un jour ensoleillé par l’arrivée de Iossif, qui lui apprend à lire, à compter et surtout à survivre.

Une fois libéré, Kolia se retrouve à Moscou où il devient un clown respecté. Les dirigeants se succèdent à la tête du pays mais cela influe peu sur le destin de Kolia, toujours à la recherche de son protecteur Iossif mystérieusement disparu. Son quotidien est meublé de quelques amitiés mais pas d’amour.

L'auteure dit s'être appuyée sur des documents historiques et des témoignages de survivants du goulag pour donner vie à son récit. Elle a choisi de s’intéresser aux faits plutôt aux émotions. Cela plaît à certains.

 Leblanc, Perrine. L'homme blanc, Le Quartanier, 2010, 184 p.