**** Le discours du roi, par Tom Hooper

Le film est à juste titre encensé par la critique. L’acteur Colin Firth incarne avec beaucoup de nuances les réticences du jeune prince Georges à monter sur le trône suite à l’abdication de son frère Edward. Affligé d’un bégaiement nerveux depuis sa tendre enfance, il retrouvera confiance en lui grâce à Lionel Logue, orthophoniste aux méthodes plutôt originales.

Colin Firth a gagné le Golden Globe du meilleur acteur et est en liste pour le même prix aux Oscars. Sa solide performance, ainsi que celle de Geoffrey Rush dans le rôle de l’orthophoniste, justifie amplement ces honneurs et donne beaucoup de panache à un film bien construit mais plutôt conventionnel.

Avec Colin Firth, Geoffrey Rush et Helena Bonham Carter (2010)

***½ Petite, par Emily Carr

Au Québec, Emily Carr est surtout appréciée en tant que peintre mais ailleurs au Canada, on l’a d’abord reconnue en tant qu’écrivain ayant publié sept livres décrivant son enfance, ses voyages et ses séjours parmi les autochtones de la Côte ouest.

Petite regroupe trente-six histoires mettant en scène des souvenirs d’enfance. Avec un humour certain, Emily Carr nous présente sa famille, leur boy chinois, les voisins, les membres du clergé, des étrangers qui visitent la petite ville qu’est Victoria au début du 20e siècle. Enfant curieuse, allumée, enjouée, elle dépeint (oserais-je dire elle peint) avec maints détails le monde qui l’entoure. On ressent son amour immense pour la nature et les animaux. C’est un joli détour sur un passé pas si lointain.

Carr, Emily. Petite, Editions Pierre Tisseyre, 1984, 203 p.