*** La lucidité, de José Saramago

Dans un pays démocratique jamais nommé, 83% des électeurs votent blanc. Le gouvernement panique : le chef de l’État, le premier ministre et le ministre de l’Intérieur cherchent désespérément un coupable. Espionnage, arrestations, état d'urgence, rien n’y fait, jusqu’à ce qu’une lettre anonyme accuse la femme qui dans L’Aveuglement avait été la seule à garder la vue. Le pouvoir respire : il a trouvé son bouc émissaire.

On retrouve ici le style très particulier de Saramago, qui boude les règles de ponctuation, et incorpore les dialogues et ses propres réflexions au texte, dans des paragraphes s’étendant parfois sur plus d’une page. Le texte demeure limpide et on apprécie son humour grinçant. J’ai toutefois plus apprécié L’Aveuglement.

Saramago, José. La lucidité, Paris, éditions du Seuil, 2006, 384p.