Moins étonnant que Les cerfs-volants de Kaboul, ce deuxième roman de Khaled Hosseini ne laisse pas indifférent. On y suit le destin de deux femmes, Mariam et Laila, de milieux et de générations différentes, mais que le destin va réunir puisqu’elles seront les deux épouses du même homme despotique.
En fond de toile, l’occupation soviétique, la guerre civile, l’arrivée des talibans. Mais l’auteur dépeint surtout la servitude de la femme afghane, qu’on marie contre son gré, qui n’a aucun droit, et qu’on brutalise sans vergogne surtout si, affront suprême, elle ne donne pas de fils.
Outre l’humiliation constante dont le port obligatoire de la burqa n’est qu’une illustration, la pauvreté, la peur omniprésente, il y a toutes ces horreurs au quotidien, dont une césarienne opérée à froid car les médicaments sont réservés aux hommes.
Divisé en quatre parties, le roman se termine sur une note positive, un peu trop même, compte tenu de l’histoire récente.
Hosseini, Khaled. Mille soleils splendides, Paris, Belfond, 2007, 405 p.
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